
SORTIE DE RÉSIDENCE x Kidows Kim - 20 mars 2025
Ballet national de Marseille (Marseille)
Afficher le planSuite à sa résidence dans les studios du BNM, Kidows Kim présentera une étape de travail de sa prochaine création le jeudi 20 mars 2025 à 17h au Ballet national de Marseille. À partir de 15 ans
-Kidows Kim en résidence, du 10 au 21 mars 2025- Création 2025 - High Gear High Gear est un solo qui explore une collection corporelle de figures tirées de mémoires intimes parasitées, enchevêtrées avec une imagerie de mangas alternatifs. À travers cette excavation, j’interroge le cycle incessant de la production, de la consommation et de la réincarnation. Plutôt que de reproduire ces schémas, une figure cherche à en subvertir les mécanismes, à briser leur réitération et à s’affranchir de leur emprise.
S’inspirant de la structure du yonkoma manga, un type de manga narratif en quatre cases souvent utilisé dans la presse politique, ce solo traverse quatre thèmes fondamentaux ; 1起) naître, 2承) manger, 3轉) travailler, et 4結) mourir, dans un circuit fermé où les représentations sont continuellement absorbées, (dé)construites et (re)formées. Ce faisant, les significations s'accumulent, entrent en collision et les frontières se troublent entre sujet, objet et abject. Dans les interstices de cet agglomérat de bruit et de regards, un corps fantomatique et fragmenté tente de se frayer un passage. Il est témoin impuissant de l’inquiétante étrangeté qui s’installe dans le familier et de la distance qui, malgré la proximité physique, se propage dans l’espace. High Gear devient alors un espace exclu, où le corps s’expose et se décompose dans la quête d’un extérieur insaisissable.
-Bio de l'artiste- Kidows Kim est né en Corée du Sud. Après avoir étudié la conception graphique et le mime, il a poursuivi sa formation au CNDC d’Angers, puis au master exerce à ICI-CCN de Montpellier sous la direction de Christian Rizzo. Ses créations composent une cosmogonie intime sous la forme d’un “Dictionnaire des créatures fantastiques”. Il a dévoilé le premier chapitre, un solo étrangement monstrueux intitulé “FUNKENSTEIN” (2021), ainsi que le second volet “CUTTING MUSHROOMS” (2023), qui explore une micro transformation inachevée. En parallèle, il élabore une série de performances ponctuelles et éphémères autour d’une obsession pour les mangas.
Son travail s’imprègne de la “Monstrarchéologie”, une méthode consistant à excaver une forme organique ambiguë errant entre le figuratif et l’abstrait, basée sur des expériences intimes, sociales et politiques. En s’appuyant sur cette approche, il explore la monstruosité qui surgit en déconstruisant les idées dominantes de l’inconscient collectif par la distorsion des normes corporelles, de la voix et des objets du quotidien. Il cherche à extraire l’étrangeté cachée dans le prosaïque.
Durant cette exploration ininterrompue, l’apparition précaire de raccords et de ruptures diffuse constamment des matériaux chorégraphiques indéterminables. Ainsi, l’inaccomplissement d’une transformation infinie révèle une physicalité impalpable. Il pratique cette excavation en interrogeant les hiérarchies entre différents médiums (mouvements, vêtements, son, sculpture, écriture...) et en explorant les frictions entre eux. Cette méthodologie complexe dépeint un poème épique performatif composé de mythes personnels.
@Photo Hubert Crabières - Création High Gear